Il y a quelques années le trafic
en Seine de la Marine
Marchande était bien plus important que maintenant. Il
n’était pas rare dans les années 50 ou 60 de voir passer des unités de 500
tonnes sous les ponts de notre belle capitale. Le trafic maritime concerné
s’appelle le cabotage et il est effectué par des cargos que l’on désigne
communément sous le terme de caboteur.
Le caboteur MUNIE CHANDRA longe
les côtes martiniquaises le 29 janvier 2010
L’origine des mots cabotage et
caboteur provient, d’après le Larousse 2007, de l’espagnol cabo qui veut dire
cap et qui désigne ainsi une navigation de cap en cap. Certains avancent
également l’hypothèse que ce terme proviendrait du nom du navigateur italien
Jean Cabot (XVIème siècle) qui après être arrivé sur les rives de la
Nouvelle-Ecosse s'est mis à longer les côtes vers le sud. L'identification des
points de repères et des obstacles pendant la navigation était
relevée, en fonction de chaque voyage, dans des carnets de navigation. La compilation de ces carnets a permis de dresser les premières
cartes côtières.
Un caboteur, l'ELITTA-1, et son chargement hétéroclite.
Le cabotage désigne donc une
activité de transport marchand qui consiste à se déplacer de cap en cap, de
port en port, de mouillage en mouillage tout en restant à proximité des côtes. On
peut différencier le cabotage national (entre ports d'un même pays), le
cabotage international (entre ports de différents pays) et le cabotage au sein
d'une même mer (ex.: le cabotage méditerranéen). Le cabotage se limite
généralement à une bande de navigation côtière d'environ 20 milles marins (soit
20 * 1609 mètres
= 32180 mètres ). Par
opposition au cabotage, on parle de navigation hauturière (s'éloignant de la
vue des côtes et incluant des navigations de nuit), navigation au long cours
(d'océan en océan), navigation côtière (proche des côtes mais pouvant inclure
des navigations de nuit).
Ainsi dans les années 50 et 60 il
existait des liaisons régulières de l’Angleterre vers Paris. Je vais donc vous
présenter à travers différents articles quelques uns de ces caboteurs qui ont
eu la chance de traverser PARIS à une époque ou le trafic fluvial était bien
plus dense.
Place aux caboteurs ... en SEINE !
Aujourd'hui découvrons le GÂTINAIS.
Sa construction a été lancée en août 1949 aux chantiers
navals de Caen, il fut livré en mars 1950. Pour l’établissement de ce projet de
navires reliant l’Angleterre à Paris, les ingénieurs ont tenu compte des
largeurs d’écluses, du gabariage des ponts, des tirants d’eau Seine et Tamise,
ce qui avait contraint l’armateur a adopter les caractéristiques
suivantes : longueur hors tout 51 mètres67, largeur 7m15, tirant d’eau en
charge rivière 3 mètres ,
tirant d’air correspondant 3m35, vitesse 9n8 et port en lourd 500 tonnes. Il existe deux caboteurs « sistership » : le « DIJONNAIS » et le « NIVERNAIS ».
remontant la Seine vers 1960 à hauteur de Bougival.
Les bossoirs des baleinières sont également
rabattables
ainsi que la cheminée que vous apercevez ici.
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